"Longtemps j’ai dessiné des culs sans y penser, ni au sexe ni au genre ni au féminisme. Aujourd’hui dans mon travail et mon engagement, en particulier avec Modèle vivant.e, je m’emploie à ouvrir des espaces pour la performance et la représentation de toustes (et pas que de leur cul). À pousser les limites de l’inclusion, de l’autodétermination, l’autodérision aussi. Voir jusqu’où ça va loin. Je dessine, je colle, j’anime des ateliers où le dessin croise des performances et pratiques somatiques. J'enseigne, ou plutôt partage, le dessin comme manière d'être au monde, entre affirmation de soi et contribution à ce qui se fait à plusieurs. Je parle la langue du feutre non-dominant, de la main qui bricole sans protection, du corps qui tâtonne et propose, des mots qui cherchent sérieux ou se déplient tranquille. Avec le dessin comme avec le collage, je bricole quelque chose entre la figuration narrative et la spéculation plus abstraite.“